La Maison de Jean-Pierre Raynaud
   Construction-Destruction 1969-1993
+ 1 DVD du film de Michel Porte

 

Après avoir détruit sa maison/œuvre/laboratoire en céramique blanche de Garches, Jean-Pierre Raynaud a exposé au CAPC-musée d’Art contemporain de Bordeaux les gravats, telles des reliques, dans des poubelles métalliques en usage dans les blocs opératoires. Pour lui, en effet, l’œuvre d’art est un but et son unique raison d’être. « Le but n’est pas de faire des œuvres d’art, il est de vivre l’œuvre d’art comme un but ».

« En 23 ans, la maison a connu cinq stades successifs. Et je tenais beaucoup à en assurer moi-même les métamorphoses. Quand j’ai pris conscience, en 1988, qu’elle était réellement terminée, cela a été un choc terrible, comme l’aboutissement d’une recherche, la fin d’une vie. Je n’ai pas voulu accepter que ma relation avec elle prenne fin, aussi, durant quatre ans, j’ai réfléchi sur le sens de cette « œuvre » qui m’échouait comme si je devais en être le gardien jusqu’à ma mort. J’ai réalisé qu’étant unique elle méritait plus d’audace et d’égard que cette architecture parfaite, figée qu’elle était devenue – ce qui est le propre des objets d’art -, il me fallait lui faire subir un sort exceptionnel, digne d’elle. Je décidai de la métamorphoser, de l’emporter ailleurs, de lui faire vivre une expérience absolue. Pour cela, elle devait se soumettre à une ultime transformation : la démolition ». Jean-Pierre Raynaud, 1993.

Extrait du film de Michel Porte qui retrace l’aventure de la Maison, ses divers stades jusqu’à la démolition.













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