MARIANO FORTUNY
A.-M. Deschodt, D. Davenzo Poli, S. Van Dorssen

 

Vingt ans après la première édition les Editions du Regard réédite l’ouvrage consacré à Mariano Fortuny en augmentant et en adjoignant une importante étude sur la création de ses étoffes confiée à l’historienne vénitienne Doretta Davanzo Poli.

Mariano Fortuny y Madrazo, peintre photographe et créateur de mode espagnol (Grenade 1871-Venise 1949), fils de Mariano y Marsal, célèbre peintre espagnol (1831-1874). A la mort de son père, la famille s’installe à Paris auprès du père et du frère de sa mère Cécilia, tous deux peintres. 1876-1885, le jeune Mariano se forme dans l’atelier de Benjamin Constant, il fréquente les peintres Tissot, Baudry, Frémiet, Boldini, Gérome, Meissonier… En 1889, la famille emménage à Venise, au palais Martinengo à San Giorgio. 1896, Mariano obtient la médaille d’or à l’Exposition de Munich pour un tableau au sujet wagnérien : Les Jeunes Filles fleurs. 1889, il assure la mise en scène de Mikado représenté au Palais Albrizzi et Gabriele D’Annunzio le charge de la scénographie de La Francesca da Rimini qu’il ne réalisera pas. Cette même année, il déménage au Palais Orfei, campo San Beneto (actuel musée Fortun qu’il a légué à la ville de Venise). 1889-1900, il réalise les décors pour Tristan et Iseult à la Scala de Milan où s’esquisse la première conception de sa réforme de la technique scénique. Mené à bien, son travail est admiré par de nombreuses personnalités telles que Sarah Bernhardt, les frères Coquelin, le metteur en scène wagnérien Kranich. En 1903, il rencontre Adolphe Appia pour lequel il prépare une maquette de l’acte II de La Walkyrie, et la comtesse de Béarn qui lui confie la réfection de son théâtre privé, rue Saint-Dominique. De retour à Venise cette même année, il commence l’impression des étoffes avec son épouse Henriette, de nationalité française. 1908, éclairage du foyer de l’Opéra de Paris. 1910, il fait breveter à Paris un système de teinture et d’impression d’étoffes. Il complète deux brevets de l’année précédente, le premier pour un « genre d’étoffe plissé-ondulé », le second pour un « genre de vêtement pour femme », la Delphos, inspirée par l’Aurige de Delphes. Il expose ses étoffes imprimées à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs au Louvre en 1911. Au 67, rue Pierre-Charron, sont vendues ses étoffes et ses vêtements aux motifs renaissants, byzantins, coptes, arabes ou persans qui correspondent dans son esprit à des formes précises : tuniques, burnous, djellabas, caftans… Isadora Duncan porte ses Delphos, la Duse, Sarah Bernhardt, la Casati, Natacha Rambova, Peggy Guggeheim se fournissent chez lui. Sa mode fascine les élégantes du monde entier (il est représenté à Londres, New York, Madrid et en Pologne) mais aussi les peintres et les écrivains : D’Annunzio, Proust, Morand, Hartley, Mary McCarthy se font tour à tour les hérauts de Fortuny, de ses robes et plus particulièrement de ses robes plissées. 1931, il réalise la scénographie des Maîtres Chanteurs de Wagner, à Rome.











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